Le Mucem propose un séminaire consacré à l’exposition « Paradis naturistes » les 7 et 8 novembre 2024.
Au programme de ces deux journées, une visite commentée de l’exposition par l'historien du naturisme Arnaud Baubérot et trois tables rondes animées par les commissaires de l’exposition : « Corps, normes et sexualités » (autour de la représentation de la nudité dans une société qui stigmatise les corps qui ne correspondraient pas à la norme), « Territoires en mutation » (autour des anciens et nouveaux lieux du naturisme) et « Nouvelles pratiques » (comment la jeunesse renouvelle-t-elle les modes de socialisation et les codes artistiques ?).
Programme du 7 novembre
10h30 Visite publique commentée de l’exposition « Paradis naturistes » Par l’historien Arnaud Baubérot, auteur de Histoire du naturisme. Le mythe du retour à la nature (nombre de places limitées, inscription obligatoire à mucemlab@mucem.org).
14h - 17h, table ronde Corps, normes et sexualités Animée par Amélie Lavin, conservatrice responsable du pôle responsable du pôle Corps, apparences et sexualité au Mucem et co-commissaire de l’exposition Avec Thelma Bacon (doctorante, Université d’Angers), Arnaud Baubérot, (historien, auteur de l’Histoire du Naturisme), Marc Cluet (historien des naturismes allemands), Jean Da Silva (historien de l’art, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Hervé Szydlowski (artiste, photographe du CHM), Lola Miesserroff (auteure de Fille à pédés et pionnière du naturisme à Marseille), Guijarro Pineda Aleix (doctorant, Sorbonne Université) Une interrogation sur la représentation de la nudité et de la beauté dans une société qui stigmatise les corps qui ne correspondraient pas à la norme. À l’heure de la body positivité et du respect de tous les corps, les naturismes poursuivent l’acceptation et la socialisation de tous les genres et de tous les corps à contre-courant des impératifs des normes standards. La revendication d’une sexualité consentie et respectant l’intégrité corporelle est au centre de l’éthique naturiste.
17h30 Rencontre avec Robert Salis, réalisateur du film Vivre nu : à la recherche du paradis perdu.
Programme du 8 novembre
9h30 - 12h30, table ronde Territoires en mutation Animée par Bernard Andrieu (philosophe, professeur au sein de l’Institut des sciences du sport et de la santé de Paris, université Paris Cité) et David Lorenté (ingénieur des systèmes et techniques audiovisuels et multimédia à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et doctorant, université Paris Cité), co-commissaires de l’exposition Avec Stéphane Deschênes, (Président de la Fédération Naturiste Internationale, sous réserve), Jean François Feunteun (Le Mouvement Naturiste), Emmanuel Jaurand (géographe, Université d’Angers), Olivier Sirost (sociologue, Université de Normandie), Chloé Vasselin (co-auteure de Monta Stories). De plus en plus de lieux traditionnels font l’objet de spéculations immobilières et de rachat par des groupes financiers du tourisme. Comme les campings, certains lieux naturistes deviennent un marché de mobil-homes luxueux qui éloignent les naturistes des pratiques populaires et des caravanes, cabanons ou soirées camping. Cependant, d’autres lieux alternatifs, des campings autogérés, des associations naturistes, poursuivent aujourd’hui des pratiques durables, dans des lieux naturels et avec une économie locale. Le retour à la terre et le contact avec le cosmos deviennent avec le végétarisme une nouvelle possibilité d’exister et de partager.
14h -17h, table ronde Nouvelles pratiques Table ronde animée par Thomas Lequeu (directeur de la collection et de la recherche, villa Noailles) Avec Gérard Amaudric (médecin et historien), Julien Claudé-Penégry (collectif A222-32), Jérémie Lapeyre (programmateur musical, compositeur et DJ), Sophie Fontanel (journaliste et écrivaine), Viviane Tiar (ancienne présidente de la FFN) & Bruno Saurez (Président de l’ Association Naturiste Phocéenne), Raphaël Chatelain (photographe, sous réserve). De la « randonue » aux visites en nudité des musées jusqu’aux fêtes en boîte de nuit, tous les espaces nouveaux et tous les genres, jusqu’à l’élection de « Miss Transgenre », témoignent de la vivacité des nudités partagées et produisent de nouvelles esthétiques. Comment la jeunesse s’approprie-t-elle les espaces et les pratiques en renouvelant les modes de socialisation et les codes artistiques ?
Tarifs : Entrée libre sur inscription à mucemlab@mucem.org (dans la limite des places disponibles).
Lieu Mucem, fort Saint-Jean— MucemLab Horaires
Jeudi 7 novembre de 10h30 à 18h30 et vendredi 8 novembre de 9h30 à 17h
Comments